Réussir son allaitement malgré un passage au bloc à l'accouchement

Coucou les filles,

Je voulais juste vous faire part de ma propre expérience car je pense qu'elle pourra servir à d'autres mamans allaitantes.

Voila, lorsque j'ai accouché de ma fille en 2007, l'accouchement par voie basse c'est bien passé car j'ai accouché par voies naturelles, pas d'épisiotomie et il dura seulement 8h. Cependant, j'ai hélas, un utérus qui se met "en grève" après l'accouchement (et ça c'est produit pour BB2 aussi et ça se produirait encore et encore à chaque naissance...). Et donc, il ne provoque plus une seule contraction, pourtant nécessaire à la délivrance du placenta. Donc à chaque accouchement que j'ai pu vivre, j'ai fais de graves hémorragies de la délivrance avec thrombus vaginaux, besoin de transfusions, passages au bloc en urgence etc. J'ai faillit mourir à chaque naissance.

Pour BB1, j'ai été monté au bloc après l'accouchement suite à une hémorragie de la délivrance gravidique. J'ai donc juste eu le temps, pendant qu'ils tentaient de recoudre en salle de naissance, de donner la tétée de bienvenue. Après, j'ai été monté au bloc. Ma fille est née à 8h, on m'a monté au bloc à 14h car impossible de stopper l’hémorragie - je suis sortie du bloc à 17h30 et à 20h, j'intégrais ma chambre.

Bien sûr, j'étais sous morphine d'autant que le lendemain, j'allais être transfusée et je repasserai au bloc opératoire - transfusée à 9h, à 11h je repassais au bloc sous AG et j'en ressortais à 13h30.

Donc pendant tout ce temps, ils ont nourri ma petite avec du LA mais seulement à la tasse car j'avais bien précisé que je souhaitais allaité. Mais à partir de 17h, on me l'a ramené dans ma chambre. Ils m'ont aidé à tirer mon lait pour faire avoir la montée de lait - ensuite le lait était jeté bien entendu car il contenait de la morphine et d'autres médicaments - et je nourrissais ma fille à la tasse au LA, en attendant que je ne sois plus sous Morphine.

Donc j'avoue, donner la tasse à un nouveau né, surtout quand c'est le premier et qu'on ne sait pas bien si prendre, c'est pas évident mais les SF sont là et nous aident bien. D'autant qu'un nouveau-né à l'estomac aussi gros qu'un dés à coudre donc c'est rapide!

Il est vrai aussi qu'après ce type d'interventions, le corps de la femme est très fatiguée. Mes plaquettes étaient très basses, j'étais très faible, je ne pouvais pas me lever car j'avais une sonde urinaire durant 3 jours et la première nuit, j'avais des mèches à "l'intérieur".

Donc tout ça pour dire que même si on vit de dures complications, on peut malgré tout réussir à allaiter son enfant. Il faut cependant être très épaulée par son compagnon/conjoint durant ses premiers jours, par l'équipe médicale car on ne peut pas bouger.

Mes montées de lait se sont faites à la maternité, parfaitement bien grâce aux actions du tire lait. Au 3ème jour, je ne recevais plus de morphine, j'ai pu commencé à mettre ma fille au sein.

Au 3ème jour, ils ont enlevé la sonde urinaire, comme j'étais encore très faible, je n'avais le droit de me déplacer qu'en fauteuil roulant. J'ai pu accompagner ainsi mon mari à la nurserie pour le voir donner le bain à notre fille.

A mon retour à la maison, j'ai allaité ma fille exclusivement. J'étais encore très faible, je bénéficiais d'une hospitalisation et suivi à domicile. Une SF de l'hôpital passait chaque jour pour vérifier l'évolution du thrombus vaginal et m'aider (car ce fût aussi et avant tout un gros traumatisme psychologique).

Etant très épuisée et comme j'avais des engorgements à la poitrine (normal en réalité mais à ce moment là, je ne savais pas quoi faire), je me suis dit "je vais tirer mon lait comme ça ça va aller mieux".

Ma SF passa à ce moment là à la maison et vit mon tire-lait sur la table qui n'avait pas encore servi.

Elle me dit "Ha NON Madame, pas de tire-lait maintenant! On attends au minimum 6 semaines avant de tirer son lait car il faut attendre que tout se régule bien physiologiquement, sinon vous allez vous provoquer l'effet inverse > vos engorgements ne vont pas s'arranger comme ça!"

Bien sûr, en réalité c'était logique! L'allaitement étant "à la demande", plus on sollicite des montées de lait (que se soit par le bébé ou par le tire lait) et plus je vais produire > donc j'aurai encore des engorgements!

Elle me conseilla donc de "vider" ma poitrine de manière à ne pas souffrir au début au dessus de ma baignoire. Ce que je fis et éffectivement ça me soulageais bien, sans pour autant avoir recours au tire-lait.

Donc avec de la volonté, de l'envie, du soutien j'ai réussi à mener mon premier allaitement durant 6 mois en exclusif. J'ai continué d'allaiter ma fille les 2 premiers mois de ma seconde grossesse (je suis tombée enceinte de BB2, ma fille avait 4 mois) mais souffrant de grosses contractions avec les tétées - car mon accouchement était malgré tout récent - j'ai fini par stopper ce premier allaitement qui se passait pourtant bien.

Bonsoir, j'aimerai faire part également de mon expèrience. J'ai eu des jumelles que j'ai allaité, et à leur 4 mois j'ai due me faire opérer de la vésicule biliaire en urgence, mais je ne voulais en aucun cas arréter l'allaitement, je suis donc rentrée à l'hôpial avec mon tire-lait electrique. Heureusement à la maison j'avais des réserves de lait au congélateur, le papa a donc pu leur donner le biberon avec mon lait, on avait quand même acheter une boite de lait au cas où. Je suis restée hospitalisée 2 jours, et donc j'ai continué à tirer mon lait à l'hôpital, pour éviter les engorgements, et pendant 24 heures aprés l'intervention tout le lait tiré a été jeté car il contenait les produits de 'anesthésie générale. Puis aprés j'ai pu reprendre mon allaitement.

Lollie félicitations pour ta motivation, tu montre que quand on est motivé pour l'allaitement, malgré les embûches qui se glissent sur notre chemin, on peut y arriver. Je pense que ton témoignage peut aider plusieurs mamans....